15/09/2021

« Que ce soit dans le sport ou dans le business, il faut être audacieux. »

 

 

Stickerkid, Stickeryeti et Kisskiss étant sponsors du HC Sierre, nous avons eu la possibilité de faire venir l’ancien défenseur international Goran Bezina pour enregistrer un podcast dans nos locaux. Nous avons abordé ce qui gravite autour de son univers, le hockey, mais aussi certains aspects communs au sport de haut niveau et au monde entrepreneurial.

Organisation

Il a surtout été question de la conciliation entre une carrière sportive et les études. Goran Bezina a mis du temps à trouver sa voie. Collège, école de commerce puis CFC de commerce qu’il a pu effectuer et terminer par le biais d’un programme mis en place par son club de l’époque, Fribourg-Gottéron. « Comme il n’y avait pas de système similaire à l’actuel sport-études, ce n’était pas évident de concilier ces deux activités. Heureusement, j’ai pu obtenir un CFC même si, quand on est jeune, on est vite éparpillé entre les amis, la copine et le sport. »

Audace

Audacia Group tirant son nom de ce principe, nous avons donc abordé l’audace avec Goran Bezina. « Je pense qu’il faut être audacieux dans le sport comme dans la vie en général ou dans le business », martèle le hockeyeur de 41 ans. « Si tu ne te définis pas un but et ne fais pas tout pour réussir, ça va être difficile de l’atteindre ». De l’audace, il en fait preuve dès son plus jeune âge. À 18 ans, il a choisi d’évoluer directement en ligue A à Fribourg au lieu de faire ses armes en ligue B au HC Lausanne. « C’est sûr que quand on est jeune, il ne faut pas avoir peur d’essayer et de faire des erreurs. Actuellement, je fais encore preuve d’audace sur la glace mais je n’ai plus rien à prouver donc les risques sont moindres! »

Confiance en soi

C’est également un aspect qui se retrouve autant chez un sportif de haut niveau que chez un entrepreneur. « C’est une grosse force que j’ai et qui m’a suivi tout au long de ma carrière », assure le joueur valaisan qui est particulièrement connu pour son mental d’acier. « C’est lorsque je suis parti jouer aux Etats-Unis que ma confiance a le plus été testée. Là-bas, le niveau est vraiment élevé. J’ai notamment été mis de côté et envoyé en AHL ( ligue inférieure à la NHL) et cela a forgé mon caractère. J’ai ensuite dû travailler sur cette confiance tout au long de ma carrière! »

Leadership

Goran Bezina c’est aussi un leadership inné. « J’ai ce caractère là. On m’a toujours mis dans cette position, j’ai notamment longtemps été capitaine d’équipe à Genève-Servette« , indique l’intéressé. « Le fait de gérer un petit groupe, de s’affirmer, de prouver qu’on est un bon leader tout en restant à l’écoute du groupe et de maintenir une bonne ambiance se rapproche du rôle et des fonctions d’un directeur d’entreprise ». À Sierre, partageant désormais le vestiaire avec des joueurs âgés de 20 ans de moins, il est souvent amené à s’adapter à ces derniers en termes de communication. Son rôle de leader lui impose également de recadrer et calmer le groupe, si besoin.

Un après-carrière encore flou

Goran Bezina est revenu en Valais dans le cadre d’un partenariat entre le HC Sierre et Genève-Servette: « Mon rôle initial était d’encadrer les jeunes. Puis, de nouveaux projets sont arrivés en vue du développement du club. Ce dernier avait besoin d’anciens joueurs pour faire passer des messages, endosser les rôles d’ambassadeurs et amener une certaine mentalité afin de faire avancer le HC Sierre dans ses projets ».

À 41 ans, le hockeyeur pense désormais à son après-carrière qui n’est plus très loin. « Ça serait dommage de sortir complètement du monde du sport. Je pense que, dans le hockey, il y aura toujours de la place pour moi car ça serait regrettable de jeter tous ces contacts et de ne pas faire profiter les autres de mon expérience. » Une fois les patins raccrochés, les options sont nombreuses: scouting, management, coaching. Mais pour l’instant, Goran Bezina n’a pas encore décidé. En dehors du hockey, les débouchés ne manquent pas non plus: « J’ai créé une société d’immobilier avec mon frère et j’ai également un projet collaboratif avec la Croatie en rapport avec le management sportif. J’ai plein de projets intéressants à développer mais il va falloir choisir et je pense que, si ça venait à arriver, ça serait très dur de s’éloigner du monde du hockey. »

Tout de bon pour la suite Goran!