19/04/2021

« Audacia apporte un effet de résonance aux marques du portefeuille. »

Peux-tu te décrire en quelques mots?

Je m’appelle Victor Corbillon et je suis COO du groupe Audacia. J’ai 41 ans et je suis père de deux enfants qui ont été eux-mêmes consommateurs des produits des sociétés que je dirige aujourd’hui. Je suis à mon compte depuis près de 20 ans en qualité d’entrepreneur dans divers domaines de la société, essentiellement dans la finance.

Peux-tu décrire ton parcours jusqu’à ton poste actuel?

Après une expérience en fiduciaire et dans le domaine bancaire, j’ai créé ma propre fiduciaire que j’ai bâtie et pilotée de A à Z avec un siège à Martigny, une succursale à Lausanne et des bureaux sur demande à Genève. Au total, une vingtaine de collaborateurs y étaient impliqués. J’ai ensuite revendu mon entreprise à la fin de l’année 2016 et j’ai effectué du consulting pour des grandes entreprises.
Mon parcours professionnel est principalement axé sur le conseil en entreprise, le développement de business et la gestion financière. Depuis plus de 15 ans, j’ai également la chance d’intervenir en parallèle dans des centres de formation pour adultes pour aborder des thèmes relatifs à la finance, à la gestion d’entreprise et aux ressources humaines. Je donne notamment des cours pour le CVPC (Centre Valaisan de Perfectionnement Continu), le CEFCO (Centre Romand en Formation Continue) et pour AFOREM (Association Formation Emploi).

Pourquoi avoir choisi cette voie?

Je suis tombé dedans dès l’âge de 20 ans. Après avoir envisagé des études en psychologie, j’ai finalement effectué un stage dans une fiduciaire et j’ai constaté que les clients faisaient principalement appel à leurs services pour résoudre des problèmes de gestion. Je me suis alors dit qu’œuvrer dans ce domaine pouvait concilier ma volonté d’aider son prochain et celle de conseiller les gens dans tout ce qui concerne la finance, un aspect qui se retrouve tout au long d’une vie.
Au fil du temps, j’ai déployé ce savoir-faire dans une multitude de petites entreprises, j’ai piloté plus de 400 mandats et je retrouve aujourd’hui cette synergie chez Audacia Group qui me propose de créer une congruence entre les différentes sociétés du groupe. Finalement, la finance permet d’être une sorte de langue unique grâce à laquelle on peut trouver une solution aux problèmes tout en gardant le même rapport avec les gens.

Pourquoi avoir repris la direction de Stickerkid et Stickeryeti?

La crise du Covid m’ayant obligé à travailler exclusivement depuis chez moi, il était devenu nécessaire de changer d’air. Quand François Bonvin, que je connaissais déjà auparavant, m’a contacté à propos de sa succession au poste de directeur de Stickerkid et Stickeryeti, j’ai tout de suite été motivé. C’était une belle opportunité pour moi d’évoluer dans un cadre jeune, dynamique et qui offre des possibilités de développement personnelles qui sont au-delà de ce que je pourrais m’attendre dans la région. En effet, le cadre proposé par Audacia Group à Sion est une aubaine pour moi car cela me permet de joindre la qualité de vie professionnelle à celle privée.

Selon toi, qu’est-ce qui fait un bon directeur d’entreprise?

D’abord, je pense qu’il faut beaucoup d’empathie, ne pas avoir peur de se salir les mains et montrer que l’on fait partie de l’équipe quand cela est nécessaire. Il faut aussi être capable de prendre des décisions qui ne sont pas toujours faciles. De nos jours, il faut également montrer que l’on est accessible, que les gens n’aient pas peur de venir vers nous pour exposer leurs problèmes, que ceux-ci soient professionnels ou personnels. Même si nous vivons dans une société qui se digitalise de plus en plus, l’aspect humain reste primordial.

Comment s’est passée la transition vers le monde du e-commerce et du digital?

Mon prédécesseur, François Bonvin, a fait du très bon travail. Il a planté des jalons dans des secteurs très importants, ce qui facilite aujourd’hui ma prise de fonction. Il a réussi à mettre en place une équipe de travail qui a envie et cela change tout. La transition se fait relativement bien car tout a déjà été préparé au préalable.
Ma responsabilité est de faire en sorte que le bon fonctionnement des sociétés reste ainsi au sein d’un marché qui est changeant, l’e-commerce. Je pense qu’on va se diriger vers des années plus difficiles où les gens vont certainement vouloir davantage consommer local, dans le marché réel. L’e-commerce a vu des années extraordinaires mais il faudra voir sur la durée si les gens ne vont pas changer leurs habitudes de consommation. À nous donc de rester vigilants et attentifs aux besoins des clients.
Pour moi, l’e-commerce est un monde nouveau, surtout en ce qui concerne la relation avec le client. J’ai tout de même eu la chance d’avoir piloté auparavant un certain nombre de clients leaders dans le marché du e-commerce suisse.

Quelle est l’importance pour Stickerkid et Stickeryeti d’être intégrées à Audacia Group?

Le principal avantage pour les deux sociétés est de bénéficier de compétences et de savoir-faire inter-entreprises importants. En effet, c’est une chance de pouvoir s’appuyer sur du personnel avec des compétences majorées et de pouvoir jouir d’une infrastructure tant humaine que technologique. Aussi, faire partie d’Audacia permet de bénéficier du mouvement de masse qu’est en train de créer le groupe et qui apporte un effet de résonance à Stickerkid et Stickeryeti.

Quels vont être les principaux défis à relever au sein des deux marques et quels sont les objectifs pour le futur?

L’objectif est de consolider la nouvelle équipe marketing et de rester attentif aux changements du marché. Je souhaite leur imposer des défis qui proviennent de mon passé d’entrepreneur. Il s’agira d’analyser les marchés et de se baser sur des datas avant d’investir.
En ce qui concerne Stickerkid, il faudra faire en sorte que les objectifs de 2021 proposés par le groupe soient atteints. Il sera également nécessaire d’ouvrir de nouvelles parts de marché, essentiellement dans les pays limitrophes de la Suisse. Sur le long terme, il faudra rendre le marché de Stickerkid moins fluctuant par rapport à la saisonnalité.
Chez Stickeryeti, le but serait d’ouvrir un nouveau marché et de l’étendre davantage aux entreprises. Je pourrais ainsi faire valoir mes atouts et acquis relationnels du monde entrepreneurial. Il faut pouvoir vendre un produit à la hauteur du besoin de la demande tout en valorisant le “Swiss Made”. Aussi, il est nécessaire de faire de Stickeryeti, qui semble être dans l’ombre de Stickerkid, une marque à part entière. De ce fait, il serait important de faire transiter les clients de Stickerkid vers Stickeryeti une fois que les besoins de ces derniers en termes de produits changent.